Lors de la réalisation de travaux d’électricité, plusieurs éléments doivent être installés convenablement afin de garantir la sécurité de tous. C’est notamment le cas de la mise à la terre des appareils électriques, qui permettent de rediriger un courant électrique sorti de son circuit habituel vers la terre. On vous explique tout ce qu’il y a à savoir à ce propos !
Quelle est la définition de la mise à terre d’un appareil électrique ?
La mise à terre d’un appareil électrique est une étape indispensable des travaux électriques afin de garantir la sécurité ainsi que la durabilité des installations électriques. Précisons aussi que la mise à la terre peut également être appelée « liaison à la terre » et même « la prise de terre » : il se peut que vous retrouviez ces expressions au sein d’articles concernant ce sujet, c’est pourquoi il est essentiel de comprendre qu’il s’agit du même procédé, quelle qu’en soit l’appellation.
Il s’agit, comme le nom de cette pratique l’indique, de relier directement une installation électrique à la terre. Ainsi, à l’aide d’un fil conducteur, les matériels électriques sont à la fois reliés au sol, mais également à la prise électrique leur permettant d’être alimentés en courant.
Plusieurs conditions doivent être réunies afin d’affirmer qu’un appareil électrique est correctement raccordé à la terre. Cette vérification est faite sur plusieurs niveaux, tous interconnectés :
- 1 – L’appareil est équipé d’une prise terre ;
- 2 – La prise de raccordement possède aussi une prise terre ;
- 3 – Celle-ci est reliée à la barrette terre du tableau électrique ;
- 4 – La prise de terre générale est reliée à la barrette terre du tableau.
À quoi sert la mise à la terre d’un appareil électrique ?
Une précision doit être apportée ici : la mise à terre d’un appareil électrique concerne tout particulièrement sa carcasse métallique, donc conductrice. Ainsi, à cause d’un défaut de fabrication ou de l’usure de l’appareil, il est possible qu’une fuite de courant survienne et traverse la carcasse de l’appareil en question. Si un humain entre en contact direct avec cette carcasse, il y a de grands risques pour qu’une électrisation survienne, voire une électrocution dans le cas des grands appareils électriques.
Il est donc nécessaire d’opérer un raccordement entre l’appareil et le sol, afin que cette énergie électrique « perdue » soit redirigée directement dans la terre et non dans les parties métalliques de l’installation électrique. Il s’agit ainsi d’une mesure de sécurité indispensable pour les utilisateurs, mais également, et de manière secondaire, pour la longévité des appareils qui risque d’être drastiquement réduite en cas de fuites de courant répétées.
Quelles sont les normes de sécurité qui doivent être respectées ?
Si la mise à la terre des équipements électriques est obligatoire, elle n’est cependant pas suffisante pour assurer votre sécurité au quotidien. En effet, la prise de terre possède sa propre résistance : il s’agit de sa capacité à résister au flux du courant électrique. À ce propos, la norme NF C 15-100 impose une résistance d’une valeur de 100 Ohms au maximum au sein de la prise terre, afin de faciliter au possible le passage du courant qui a « fuité » vers la terre.
En effet, si la valeur de la résistance de la prise terre est trop élevée, celle-ci va empêcher le courant en « surplus » de se déverser convenablement dans la terre. Ce courant va donc stagner dans les parties métalliques et conductrices de l’installation électrique, en attendant de trouver un moyen de sortir. La porte de sortie du courant pourrait donc être, dans ce cas, le corps humain qui entre en contact avec la partie métallique. Voilà pourquoi la résistance de la prise terre doit être basse.
Quelles sont les classifications de sécurité des appareils électriques ?
La mise à la terre des appareils électriques n’est en rien facultative : il en va de la sécurité des utilisateurs. Il ne s’agit pourtant pas du seul moyen de sécuriser les appareils pour l’utilisation quotidienne : chaque appareil électrique doit être doté d’au minimum deux moyens de protection contre les fuites électriques, et donc contre les risques d’électrocution.
La sécurité des appareils électriques est répertoriée en 4 classes différentes :
- La classe 0 ;
- La classe 1 ;
- La classe 2 ;
- La classe 3.
La classe 0 correspond aux appareils qui ne sont pas équipés de prise de terre : précisons que ce type de matériel est formellement interdit en Europe pour des raisons évidentes de sécurité. La classe 1 correspond aux appareils qui possèdent une connexion à la terre ainsi qu’une liaison dite équipotentielle. La classe 2 concerne les appareils qui sont équipés d’une isolation renforcée sans partie métallique visible et facilement accessible. Enfin, la classe 3, la plus sécurisée de toutes, concerne les appareils fonctionnant grâce à une tension électrique très basse.